Parcours
Enseignante de formation et de profession, je suis restée attachée à ce
métier qui me permet de forger et polir les clés relationnelles
de la transmission.
Parallèlement à cela, au cours d’un cheminement intérieur
de longues années, plusieurs rencontres fondatrices ont fait naître
l’envie d’explorer des chemins de connaissance à la
croisée du corps résonnant et de la psyché :
Tout d’abord, A.Marie et Rémy Filliozat, dont la formation
au Conseil en Santé Holistique m’a fait découvrir la
nécessité de reconnaître et honorer les besoins de
nos 3 Corps - physique, psychologique et spirituel – et m’a
initiée aux fondements de la psychosomatique.
Un parcours de quelques années au pays de la Gestalt, « art
du contact », m’a amenée, via une formation de
praticienne, à découvrir toute la palette de mon ressenti émotionnel
et l’infinie richesse d’être « en relation ».
Une rencontre essentielle avec Théa Schuster, proche élève
de Karlfried Graf Durckheim, m’a ouverte à l’enseignement
de celui-ci, notamment à la nécessité de développer,
par l’exercice, la sensibilité de cet « organe
du goût de l’Essentiel » qu’est notre corps,
afin de lui restituer « une certaine transparence pour la transcendance. »
A partir de là s’ensuivit une pratique régulière
du Qi Gong, du Tai Chi Chuan, et diverses approches de l’accompagnement
de la personne par le massage ; mais c’est vraiment grâce à la
formation « l’Art du Toucher » proposée
par Bénédicte Pavelak et Denise Sbait que j’ai pu développer
ma propre pratique intuitive et créative du Toucher.
Un long travail de compagnonnage sous la guidance de Bénédicte
Pavelak m’a ouverte à l’écoute intime de mon
corps de sensations et de perceptions et de l’espace imaginaire,
d’où peut jaillir, nourri des forces vives de la nature et
de notre relation au monde, le chant naturel.
Le cycle « Transmettre » proposé par elle m’a
notamment permis de reconnaître ma filiation aux peuples de la Nature et
a su éveiller mon intérêt pour les traditions du Souffle
et de la voix dans tous ses états. De cheminer en somme -et d’accompagner
l’autre dans son cheminement- vers la musique naturelle des enfants de
la Terre, de la naissance de la vibration sonore au chant articulé.
Un chant qui peut se déployer organiquement s’il s’appuie
sur une présence alerte à ce qui est là, le confort du souffle,
la musique du geste.
C’est dans cette filiation et cette mouvance - la « voie du
Etre Avec »- que s’inscrivent les ateliers et stages que je
propose.
C’est une autre rencontre qui a présidé à l’édification
de la yourte.
Il y a quelques années, lors d'une randonnée dans les Pyrénées
d'où je suis originaire, je suis tombée par une pluie battante
sur… une ger (yourte) mongole. Installée là par Eric, passionné d’habitat
nomade et importateur de Gers.
Ce rêve réalisé, planté là à l'orée
d'un hameau du bout du monde, a fait je crois germer le mien : Désir
d'avoir un jour un lieu un peu nomade de beauté et d’espace qui
m’évoque ce peuple fier qui a su conserver ce lien inspirant au
ciel et à la terre, un lieu qui abrite les ateliers que j’animais
déjà.
Le temps a passé, deux ans en vérité, le rêve
s'est assoupi. Pour émerger lors d'une rencontre avec d'authentiques
fils de Tengri de passage dans notre région : le groupe Eschlingen,
dont les chants traditionnels diphoniques ont réveillé cette
connexion particulière et ce vieux rêve, que j’ai nourri
tout un autômne à grands
renforts de chevauchées sur le Net. C'est ainsi qu'une yourte, acheminée...de
l'Oregon (car plus adaptée que les Gers mongoles au climat humide
de notre région et au travail corporel) s'est un beau jour de mars
2004 vue érigée
selon l’immuable rituel.
Au passage merci à la compétence de pacific
yurts.com (ICI)
qui nous a livré une fort belle et vigoureuse structure.